Asthme équin et emphysème :
signes, diagnostic et traitement
L'asthme équin
L’asthme équin est une cause très fréquente de toux chez le cheval.
Dans sa forme « légère », il se traduit par de la toux en début de travail, du jetage muqueux après le travail, de l’essoufflement ou une récupération lente.
Dans sa forme sévère, il provoque des quintes de toux profondes et des difficultés respiratoires, même au repos. Cette forme était appelée « emphysème » jusqu’à récemment mais ce terme est impropre. En effet, l’emphysème pulmonaire est une maladie humaine qui ne correspond pas à ce que l’on observe chez le cheval.
L’asthme équin est provoqué par une réaction disproportionnée du système respiratoire à certains composants de l’air respiré. Chez le cheval, c’est essentiellement la poussière contenue dans le foin et la paille qui est à l’origine de la réaction. Plus rarement, les pollens ou les moisissures présents à l’extérieur peuvent déclencher une réaction.
Au contact de ces déclencheurs, la paroi des voies respiratoires s’épaissit, et un mucus épais est produit, qui obstrue une partie des bronches, ce qui provoque les signes respiratoires observés.
Le diagnostic est basé sur l’examen clinique et la réalisation d’une endoscopie et de prélèvements respiratoires.
Diagnostic de l’asthme équin
Le diagnostic est basé sur l’historique, l’examen clinique et la réalisation d’une endoscopie et de prélèvements respiratoires.
Ceux-ci montrent une augmentation du nombre de cellules inflammatoires au fond des poumons, dans les alvéoles.
Il existe plusieurs formes d’asthme équin en fonction du type de cellules.
Il peut parfois être nécessaire d’exclure une autre pathologie telle qu’une pneumonie ou une pleuropneumonie. Des analyses sanguines, une échographie pulmonaire, ou des radiographies pulmonaires sont alors indiquées.
Prise en charge de l’asthme équin
Le traitement de l’asthme chez le cheval est multimodal.
Il se base tout d'abord sur un traitement médical pour soulager rapidement les symptômes. Le traitement est adapté à la sévérité des signes et aux résultats d’analyses des prélèvements respiratoires. Celui-ci peut le plus souvent être administré par nébulisation ce qui permet de traiter uniquement le système respiratoire, de la façon la plus efficace possible.
Mais pour être efficace sur le long terme et éviter les récidives, le traitement médical doit être associé à une modification du milieu de vie afin de limiter l’exposition du cheval aux facteurs déclencheurs de l’inflammation pulmonaire.
Pour cela, une étude de l'environnement dans lequel évolue le cheval (box, paddocks, carrière, manège, abris, cultures alentours, essences d'arbres, axes routiers...) est essentielle. Elle permet d'identifier les potentiels facteurs déclencheurs et de les éliminer dans la mesure du possible. Cette étude du milieu de vie sera faite en même temps que les examens sur le cheval, d'où l'importance de réaliser ces examens à l'écurie.